Les ordonnances Macron représentent un recul sans précédent des acquis des salariés. Les protections sociales gagnées de hautes luttes par nos ainés seraient balayées si elles devaient être mises en œuvre. Ce que vise , le gouvernement, et à travers lui le MEDEF est la remise en cause complète du contrat de travail, dans sa forme protectrice. Or le rapport entre employeurs et employés avait été rééquilibré par l’introduction de protections sociales pour les salariés dans le Code du Travail.
Entre autres, les processus de facilitation des licenciements rendent les CDI précaires : plus d’obligation de motiver le licenciement, plafonnement des indemnités prud’homales, licenciement pour cause réelle et sérieuse en cas de refus de modifications du contrat de travail par le salarié suite à un accord d’entreprise, ruptures conventionnelles collectives …
En permettant dans les accords d’entreprise de déroger aux accords de branche, le gouvernement crée un dumping social entre salariés.
En exigeant la fusion des Instances Représentatives du Personnel, les ordonnances macron visent à les affaiblir et ainsi à fragiliser un peu plus encore la défense du salarié au sein des
entreprises.
En permettant aux directions d’organiser des référendums salariés au mépris de la représentativité syndicale majoritaire, les ordonnances organisent le contournement des organisations professionnelles.
On sent le souffle du MEDEF dans le cou du Président Macron quand il choisit de détricoter le Code du Travail qui permet à tous les salariés d’être sur un pied d’égalité face à la loi, l’un des fondements de notre République.
C’est bien le MEDEF et ses relais politiques qui font s’épaissir le Code du Travail par leurs dérogations en tout genre, le rendant par là-même par trop complexe. Ainsi, suite à la loi Travail « El Khomri » de 2016, le poids du Code du Travail augmentait de 200 grammes par rapport à celui de 2015 !
Aucune étude économique n’a démontré le lien inversement proportionnel entre protection sociale et croissance économique. En revanche, une majorité d’experts reconnaissent que les ordonnances seront source de hausse du chômage.
Vous l’avez toutes et tous compris, le combat pour la suppression des ordonnances Macron est capitale et urgente si nous ne voulons pas voir nos conditions de travail régresser au niveau de celles du 19ème siècle. Pour cela, une seule alternative s’offre à nous : l’unité du peuple dans la lutte !
Nous devons donc sans attendre mettre en œuvre un mouvement social d’ampleur par une démarche intersyndicale inter catégorielle unitaire! Et ainsi, avec vous, salariés d’Air France,
lutter pour nos droits, notre avenir, mais aussi pour ceux des générations futures.
C’est la raison pour laquelle :