Le syndicat CGT Air France a pris acte des annonces faites par l’employeur concernant la mise en place pour 2018 de partenariats stratégiques renforcés, la mise en oeuvre d’une augmentation de capital de 750 millions d’euros réservés à deux nouveaux actionnaires (Delta Airlines et China Eastern) et la prise de participation de 31% du capital de Virgin.
Si ces informations sont une bonne nouvelle pour Air France/KLM et sa capacité à retrouver une position dominante dans le secteur aérien globalisé d’aujourd’hui, le syndicat CGT Air France appelle les dirigeants du groupe à se donner une ambition aussi forte pour la performance sociale de l’entreprise.
Après 6 années de blocage des salaires, après plusieurs plans sociaux successifs qui ont vu plus de 10 000 emplois Air France disparaître, après une augmentation conséquente du temps de travail et la perte de jours de vacances qui en a découlé, après l’augmentation constante de la productivité des salarié(e)s, il est grand temps de « changer de braquet » et de mettre en adéquation l’ambition stratégique et l’ambition sociale de la Compagnie.
Les salarié(e)s d’Air France, dans le ciel comme au sol, attendent de l’entreprise qu’elle mette des moyens adéquats pour assurer une qualité de service optimale dans un contexte où elle ne cesse de clamer ses ambitions en termes de Net Promoter Score (indice de satisfaction client).
Aujourd’hui, elle étend la sous-traitance, la main d’oeuvre extérieure, dans tous les secteurs de la Compagnie. Les annonces de partenariats stratégiques et d’augmentation de capital devraient permettre pour les salarié(e)s d’Air France un juste retour sur investissement humain en termes d’effectifs, de rémunération et de conditions de travail.
Cela passe nécessairement par de véritables embauches, de nouveaux salarié(e)s, avec un statut social digne d’une entreprise comme Air France et une véritable qualification qui garantit une qualité de service et permet d’assurer la sécurité de nos vols. Ne pas le mesurer serait affaiblir nos capacités collectives à atteindre les objectifs aujourd’hui visés.
A l’heure où paraît ce communiqué, des salarié(e)s d’Air France sont en grève et revendiquent l’arrêt immédiat de la sous traitance et une hausse des effectifs Air France aujourd’hui insuffisants pour traiter la charge de travail (à Marseille, à Bordeaux, à Toulouse, … et depuis le 14 juillet au Hub de Roissy. Il en va de même pour les salariés qui dépendent du commercial – CRC). Ce sous-dimensionnement chronique remet en cause la sécurité des vols, épuise les salarié(e)s et ne permet pas d’offrir à nos passagers la qualité de service qui leur est due.