Depuis des mois, des réunions sont en place pour trouver un accord sur la restauration et les Activités Sociales et Culturelles (ASC). En effet, la répartition actuelle des flux financiers entre les 6 CE du sol et le CCE pour financer les activités centralisées des salariés d’Air France n’est plus adaptée au nouveau redécoupage des CE, entraînant des disparités entre les différents CE et donc de fait entre les salariés Air France.
Par exemple, les salariés du HUB se retrouvent avec une subvention de 180 euros par agent pendant qu’un salarié du Pilotage Economique bénéficie lui de 490 euros.
Cette situation ne peut perdurer plus longtemps et la CGT s’inscrit pleinement dans la nécessité de trouver au plus vite un nouvel accord sur la répartition des flux financiers.
Le 8 février dernier, la CGT a d’ailleurs proposé à l’ensemble des secrétaires de CE un projet d’accord visant à pérenniser les activités centralisées du CCE, ainsi que les métiers qui y sont associés, en maintenant le montant de la subvention au CCE et une nouvelle répartition entre les CE. Cette proposition a essuyé un refus de l’ensemble des secrétaires de CE et du CCE sans AUCUN argument.
Aujourd’hui, le CCE propose un nouvel accord, non pas sur une répartition différente des flux financiers mais sur un modèle complètement différent du CCE.
En effet, de nombreuses activités gérées actuellement par le CCE se verraient attribuées dans chaque CE (exemple : arbre de noël) et creuseraient de fait une iniquité entre salariés d’une même entreprise.
De plus, sur la répartition il est proposé que TOUS les CE reversent au CCE 43 % de leur subvention (quelle que soit leur taille, leur masse salariale…). Cette proposition est tout simplement injuste. Par exemple, il ne resterait pour les agents du CE PàP que 4,21 euros de subvention par salarié !
C’est comme si tous les citoyens versaient le même taux aux impôts quels que soient leur situation familiale et leur salaire.
Cette proposition qui est aujourd’hui sur la table remporterait l’adhésion de la majorité des Secrétaires de CE et des Organisations syndicales.
Pour la CGT Air France, qui est aux commandes des CE Point à Point et HUB LC/MC, cette proposition est totalement inacceptable. Au-delà de creuser les iniquités entre les salariés d’Air France, elle entraînerait de facto la suppression de nombreux postes au CCE, la liquidation quasi totale du patrimoine et la décentralisation des activités.
C’est avec étonnement et interrogation que nous apprenons donc, via l’info du Bureau du CCE en date d’aujourd’hui, que le bureau du CCE est contraint de suspendre l’ouverture des vacances jeunes et famille faute de ressources financière.
Les CE gérés par la CGT n’ont pourtant pas abandonné le budget consacré au CCE pour assurer ces activités. Comment se fait-il alors qu’il manque aujourd’hui des ressources financières au CCE pour assurer ces activités ? D’autres CE gérés par d’autres organisations syndicales n’auraient-ils pas versé leurs subventions au CCE ?
La CGT continuera de se battre, même isolée, pour défendre les valeurs de solidarité et d’équité entre les salariés de la compagnie.
Il est bien évidemment hors de question de signer l’accord qui est proposé en l’état, mais les CE gérés par la CGT continuent bien évidemment de verser leur subvention due au CCE pour assurer le maintien des vacances familles et vacances jeunes. Il n’a jamais été question de ne pas assurer un financement pour garantir des vacances jeunes ou familles, de fait l’ouverture des inscriptions peut être lancée !
Sandrine BORDE-DUCLOS, Secrétaire du CE APAX Point-à-Point, Elue CGT
Olivier JULIEN, Secrétaire du CE Hub, Elu CGT
Miguel FORTEA, Secrétaire Général du Syndicat CGT Air France